iPad : Installation et impressions du « iJail »

Quand je suis arrivé au bureau ce matin, j’ai trouvé un iPad. Yann s’est vu offrir ce nouveau petit joujoux de la part de son ami Pascal d’Apple.

En toute, logique donc, je suis chargé de faire en sorte qu’il retrouve ses emails, contacts etc…

Je débale donc l’iPad de son packaging. et je constate qu’au premier contacte, rien de transcendant ne se passe. Le produit est très beau, classe, fin, léger. Du beau travail déjà et il n’est pas encore allumé. Ce que je m’empresse de faire.

Et là, quelque chose d’insupportable se produit : l’obligation d’utiliser iTunes pour la première mise en route : sans cela il est considérer comme une simple unité de stockage, l’appareil refuse de s’allumer. Bon soit, je pourrais toujours supprimer ce logiciel ensuite.

Puisque je supprimerai iTunes après son installation et que c’est l’ordinateur de Yann qui fera la synchronisation et non le miens je refuse tout ce qu’il me propose comme le montre les copies d’écrans suivantes :

L’iPad est un produit ergonomique, idéal pour flamber, faire du surf basic (lecture d’articles, vidéo youtube, dailymotion) tranquillement installé dans son canapé ou bien en réunion (c’est d’ailleurs ce que je viens de faire lors de l’entretien pour un stagiaire graphiste, si vous chercher un stage nous n’avons pas encore pris notre décision).

Ce que j’ai moins apprécié c’est le fait que je ne peux aller sur les sites que je veux : impossible de faire une compensation de mes déplacements sur le site Action Carbone, 6 milliards d’Autres inaccessible. Et oui, tout comme Orange qui veut nous faire croire que l’avenir c’est l' »Internet Ouvert« , avec l’iPad vous avez un accès à l’Internet, mais pas à tout l’Internet. Dans la même vaine, il vous faut absolument iTunes (pour le moment) pour ne serait-ce qu’allumer pour la première fois votre iPad. Certain, ceux dont l’esprit est plus endormi que les autres, me diront « ouais mais tu chipotes ». Ha oui ? Si je n’ai chez moi qu’un ordinateur qui ne soit pas piloté par Windows ou MacOsX (Linux, Aros, Morphos ou autre) et que j’acquière un iPad, deux solutions s’offrent alors moi : Aller chez un ami qui a un ordinateur et lui demander d’installer iTunes s’il ne l’a pas, pour que je puisse ne serait-ce qu’allumer mon iPad, ou bien investir encore mais dans un ordinateur sous Windows ou Mac (o_O)! L’objet est très séduisant, et bien conçu, mais voilà, je suis obligé de me priver de trop de chose pour pouvoir l’utiliser : mon indépendance.

L’informatique n’est pas une fin en soit, il n’est qu’un outil. Je doit pouvoir passer d’une technologie à une autre sans me dire « au mince! si je fait ça, je ne pourrais plus lire mes musiques ou mes films! Je ne pourrait pas aller consulter ma messagerie car je ne serai plus compatible.

Cautionner ce genre de produit, c’est s’attaquer à la neutralité du net : ce genre d’appareil, ne me permet pas d’aller où je le désire, mais me permet d’aller là où Apple (peu importe la marque) m’autorise d’aller. En adoptant ce genre d’appareil, je contribue à fermer ce qui est ouvert. A rendre unilatéral ce qui est participatif. Imaginez si les protocoles HTTP, SMTP ou IRC était propriétaire et fermé : on serait tous à payer des forfait « Accès Kiosque 2.0+ 50 emails envoyés + 100 pages vues : pour 39,90/mois ».

Et dire que des gens font la queue pendant plus de 24heures pour se voir retirer de leur liberté pour un peu de confort.

Être soucieux de notre environnement, cela veut dire ne pas faire n’importe quoi. Il en va de même des libertés individuels.